Le baptême ne ressemble à rien d'autre. On parle d'un tournant dans la vie, d'un instant où chaque enfant porte tout à la fois : la promesse, la tendresse, l'inconnu, l'attente. Vous vous souvenez peut-être d'un premier baptême, d'un regard entre une marraine et son filleul, d'une prière murmurée au fond de l'église, du prêtre qui hésite, du texte qu'on relit mille fois avant d'oser le dire.
Ce n'est pas seulement un rite, c'est une invitation à inscrire la foi dans la vie. Et ce que vous posez ce jour-là, en mots, en textes, en gestes, circule longtemps.
Les journées de baptême commencent rarement comme les autres. On prépare la tenue de l'enfant, le livret, parfois le texte pour le prêtre, parfois pour la marraine ou le parrain. On relit tout, on vérifie, on cherche la citation parfaite sur la foi ou sur l'amour. Dès que la porte de l'église s'ouvre, la vie ralentit. On entend les bancs qui grincent, les enfants qui chuchotent, la famille qui se rassemble, la marraine qui pose un regard complice, le prêtre qui ajuste sa voix, qui salue, qui sourit.
L'eau attend, le saint chrême s'impose, la lumière danse. Le baptême suit des étapes connues : le prénom annoncé fort, la vie de l'enfant confiée à Dieu, la promesse de grandir sous le regard du Seigneur. Parfois le prêtre improvise, parfois, il lit un texte qu'on a choisi. Tout le monde écoute, ou du moins essaie, même si de temps en temps l'enfant se met à pleurer, même si la marraine écrase une larme de joie ou d'émotion. Ce moment appartient à chacun.

Le choix du texte, parfois ça se joue la veille, parfois des semaines avant. Certains préfèrent l'incontournable passage biblique sur la foi, d'autres plongent dans la poésie ou un texte rédigé pour l'enfant. On entend souvent parler d'amour, de Dieu, du Seigneur. Certains préfèrent les mots de saint Jean, d'autres citent le prêtre du village, parfois même la marraine invente une déclaration toute simple, à la fois drôle et tendre. Il y a mille façons d'habiller l'instant.
La foi résonne plus fort quand le texte ne sonne pas creux. Choisir une lecture pour le baptême, c'est plus qu'un exercice. C'est offrir à l'enfant un fil invisible, un amour inscrit pour plus tard. Les textes parlent du chemin à venir, de la lumière à porter, du monde à découvrir. Le baptême pose alors ses propres repères. Saint Paul, le psaume, l'évangile selon Jean ou le texte de la famille, tout trouve sa place si le cœur y croit vraiment.
Difficile de s'adresser à un bébé ou à un enfant qui ne lira le texte que bien plus tard. Pourtant, chaque mot compte. Certains glissent une citation de la Bible, d'autres parlent du Seigneur avec simplicité, d'autres inventent, remercient le prêtre, parlent de la marraine, de la foi, de l'amour reçu. Tout est permis.
On a tous entendu un jour une phrase qui percute. « Que ta vie rayonne de la lumière de Dieu. »« Qu'un saint veille sur toi, chaque jour, chaque nuit. »
« Marraine, je promets d'être là dans les moments d'amour, de doute, de joie, de tempête. » Le vrai message, c'est celui qui dépasse la forme, celui qui ose dire la vérité : la vie commence, la foi s'invite, l'enfant prend sa place, le texte relie tout le monde.
Le moment où vous présentez l'enfant au prêtre, c'est souvent là qu'on tremble un peu. On cherche la phrase qui posera la vie de l'enfant devant Dieu, qui fera sourire le prêtre, parfois qui touchera la marraine, le parrain, la famille. Parlez du prénom choisi, de la force qu'il évoque, de l'amour qui entoure ce bébé, de la foi qui unit la famille, du saint patron s'il y en a un. Ajoutez un remerciement, une phrase qui relie tout ce monde au Seigneur, à Dieu, à la communauté rassemblée. Le texte n'a pas besoin d'être parfait, il a besoin d'être sincère.
Vous incarnez ce moment, vous offrez une voix à l'enfant, à sa vie, à sa foi, à son histoire.Occasionnellement le prêtre propose un modèle, parfois il vous laisse carte blanche. N'ayez pas peur d'y mettre du vous, du nous, de la tendresse, du naturel.

Vous avez dit oui pour être marraine ou parrain ? Ce n'est pas une formalité, c'est un engagement sur la durée. On vous demande d'accompagner la vie de l'enfant, de porter sa foi, de l'entourer d'amour. Le texte, pour la marraine, pour le parrain, pour l'enfant, doit tenir dans la main, tenir dans le cœur, tenir dans le temps. N'oubliez pas de citer le Seigneur, de remercier le prêtre, de faire vivre l'amour.
Quelques mots suffisent parfois :« Avec toi, marraine, je sais que la foi ne sera jamais un fardeau. »« Parrain, je compte sur toi pour me montrer le chemin de l'amour. »« Merci à saint Jean de nous inspirer, merci à Dieu de nous unir, merci à la famille de croire à la vie. »
Offrez des mots qui collent à votre histoire, pas à celle des autres.
La tradition chrétienne regorge de textes magnifiques pour le baptême. On entendra toujours parler de saint Jean, d'un psaume, de Dieu ou du Seigneur. Ces textes remontent à la nuit des temps, ils sont lus par le prêtre, choisis par la famille, parfois adaptés pour l'enfant.
On puise dans la Bible, dans l'évangile, dans la liturgie. Le prêtre aime rappeler que chaque texte relie l'enfant aux générations précédentes, qu'un saint ou un prophète n'est jamais loin. On choisit le texte pour la foi, pour l'amour, pour la force du symbole. Chaque mot devient une promesse, chaque phrase porte la vie à venir.
Vous hésitez devant votre feuille, le doute s'invite. Mais, franchement, la poésie a toute sa place quand il s'agit de marquer un moment fondateur. Il ne s'agit pas de remplir l'espace de grands vers pour impressionner la galerie, mais d'offrir une bulle de sincérité. On a tous entendu, un jour, une strophe tomber pile au bon endroit. L'essentiel : la poésie choisie doit respecter la force de l'instant, rester à hauteur d'émotion, évitez-le hors sujet. Si un auteur de Lyon, de Paris ou d'ailleurs vous inspire, foncez. Tant que la sincérité demeure, vous touchez juste.
Rien ne sert de rédiger un roman, même si l'envie de tout dire est grande. Mieux vaut viser la justesse : une ou deux minutes suffisent souvent à faire passer l'essentiel. Le défi, c'est de rester présent, de ne pas perdre le fil, d'être compris par chacun, du plus jeune au plus ancien. Un clin d'œil à Louis, un écho à Paul aux Éphésiens ou aux Corinthiens, quelques phrases suffisent pour installer l'ambiance. L'attention décline vite si le propos s'étire. Préférez l'intensité à la longueur, la simplicité à l'excès.
Y a-t-il des textes ou des mots à éviter lors d'un baptême religieux ?

Les textes lus le jour du baptême ne s'effacent pas si vite. Même l'enfant, plus tard, aime retrouver une carte, une lettre, un mot de sa marraine, un message de son parrain, la bénédiction du prêtre. Parfois, le texte circule en famille, se transmet d'un frère à l'autre, d'un baptême à l'autre. On relit, on sourit, on se souvient de la foi, de l'amour, du prénom qu'on a confié à Dieu, du nom du saint choisi, du regard du Seigneur sur cette vie qui commence.
Choisissez une phrase qui colle à votre histoire familiale, même si elle semble toute simple au départ.
N'hésitez pas à emprunter quelques lignes à un écrivain ou à une chanson, si cela vous parle vraiment.
Pensez à glisser une anecdote légère, un souvenir d'enfance, un clin d'œil qui fera sourire ou réfléchir.
Osez mentionner un endroit, une ville comme Lyon, une rue, un événement commun, pour ancrer ce moment dans le réel.
Relisez votre intervention à voix haute, pour sentir si elle sonne juste et garde la chaleur attendue.
Demandez à un proche de donner son avis, parfois un regard extérieur révèle ce qui touche vraiment.
Accordez-vous la liberté d'être spirituel sans jamais forcer le trait, car la sincérité porte toujours plus loin.
Enfin, gardez en tête qu'aucune règle n'impose la longueur ou le style : le souvenir naît de ce qui résonne, pas de ce qui impressionne.
Le plus beau texte de baptême, c'est celui qui ne cherche pas la perfection, mais la vérité de l'instant, l'émotion qui ne ment pas, l'amour qui reste, la foi qui ose.N'ayez pas peur d'être vous-même. Le baptême vous invite, vous tous, à écrire l'histoire, à donner du sens, à faire grandir la vie. Chaque mot, chaque silence, chaque sourire vaut un texte.
Laissez-vous porter, inspirez-vous, écoutez le prêtre, parlez à Dieu, remerciez la marraine, partagez l'amour, donnez du sens, nommez le saint. Le texte parfait n'existe pas, mais le texte vécu, celui-là, résonne encore des années après.